Reportage photo journalistique – SNSM Dunkerque et sauvetage en mer
Photo reporter de presse, j’ai réalisé un reportage photographique sur la Société Nationale de Secours en Mer (SNSM) . Au cours d’une immersion d’une semaine dans la station de Dunkerque j’ai observé le quotidien des sauveteurs. Je vous présente le documentaire que j’en tire.
Une mission de secours bénévole
À Dunkerque, les sauveteurs de la SNSM s’engagent sans rémunération, mus par le seul sens du devoir et de la solidarité.
Un engagement total
La station de la SNSM de Dunkerque fonctionne grâce à une équipe de bénévoles. Aucun membre de l’équipage n’est salarié. Tous s’investissent sur leur temps libre, souvent en dehors de leurs horaires de travail ou pendant leurs week-ends.
Ils sont marins, enseignants, aides-soignants, retraités ou étudiants. Leur point commun : une disponibilité sans faille pour porter secours, parfois en pleine nuit, dans des conditions météo difficiles. Cet engagement quotidien constitue un sujet fort de photoreportage humaniste, entre discrétion et dévouement.
Le canot Jean Bart, une référence locale
À la tête de cette équipe, Emmanuel Pelletier, 57 ans, assure la coordination des interventions. Il commande le canot tout temps Jean Bart, navire emblématique du port de Dunkerque.
Au fil des années, des liens forts se sont noués entre les membres. L’esprit de corps, l’entraide, la confiance sont au cœur du fonctionnement. Ici, chacun sait pouvoir compter sur les autres.
« On forme une vraie deuxième famille », confient plusieurs membres de la station.
Un entraînement exigeant, une mer imprévisible
Derrière chaque mission réussie, des heures d’exercice, de préparation technique et d’anticipation.
Environ 25 interventions par an
En moyenne, la station effectue 50 interventions chaque année. Cela peut être un voilier en difficulté, un moteur en panne, une personne tombée à la mer, le secours à une embarcation de migrants ou encore un appel d’urgence lors d’un fort coup de vent.
Les missions sont variées et nécessitent réactivité et sang-froid. La mer du Nord ne laisse pas de place à l’improvisation. Chaque sortie est potentiellement dangereuse.
Formation continue et exercices en mer
Pour rester efficaces, les équipiers s’entraînent très régulièrement. Chaque mois, des exercices sont organisés : manœuvres à bord, remorquage, secourisme, navigation de nuit.
Le matériel est vérifié systématiquement. Les gilets, radios, balises, moteurs doivent être en état de marche.
Ces entraînements renforcent la cohésion de l’équipe et assurent une parfaite connaissance des procédures, indispensables lors des urgences.
Des missions rendues plus difficiles
Changements climatiques, trafic maritime accru, migrations : les sauveteurs font face à des situations toujours plus complexes.
Davantage d’interventions, plus de risques
Les conditions de navigation ont évolué ces dernières années. Il y a davantage de plaisanciers sur l’eau, souvent peu expérimentés.
Les traversées de migrants en embarcations de fortune se multiplient, même en pleine nuit et par mauvais temps.
À cela s’ajoutent des tempêtes plus fréquentes et plus violentes, en lien avec le changement climatique.
Chaque intervention devient plus technique, plus longue, plus risquée.
Un engagement au prix fort
Les sauveteurs doivent aujourd’hui faire preuve d’un haut niveau de compétence. Ils doivent savoir adapter leurs gestes et leurs décisions face à des situations inédites.
Cette montée en complexité demande plus d’investissement, tant en temps qu’en énergie.
Malgré cela, les bénévoles restent mobilisés. Leur engagement repose sur une volonté forte de protéger la vie humaine en mer.
Une station autonome mais sous tension
Loin des regards, la station SNSM de Dunkerque doit assurer son financement pour rester opérationnelle.
Un budget annuel de 80 000 €
Chaque année, la station a besoin de 80 000 euros pour fonctionner. Ce budget couvre l’entretien du canot, le carburant, les pièces de rechange, l’achat de matériel de sécurité, la formation et l’assurance des bénévoles.
Contrairement à une idée répandue, la SNSM n’est pas une institution d’État. Elle repose sur la générosité des particuliers et le soutien de la société civile.
Dons, événements, services en mer
Pour réunir cette somme, la station participe à plusieurs actions locales : animations durant le carnaval de Dunkerque, collecte de dons privés, mécénat d’entreprises.
Elle propose également des dispersions de cendres en mer, un service discret mais essentiel pour les familles.
Chaque euro récolté est essentiel pour garantir la pérennité de la chaîne de secours.
Une chaîne de secours nationale
La SNSM repose sur un réseau solidaire qui agit sur l’ensemble du littoral français.
11 000 bénévoles sur tout le littoral
En France, la Société nationale de sauvetage en mer compte près de 11 000 bénévoles.
Ils interviennent depuis les ports de la Manche, de l’Atlantique ou de la Méditerranée, mais aussi sur les fleuves et les rivières navigables.
Plus de 27 000 personnes secourues en 2024
En 2024, plus de 9200 interventions ont été recensées sur l’ensemble du territoire, permettant de porter secours à 27 000 personnes.
À Dunkerque, une trentaine de sauveteurs assurent la permanence des secours. Grâce à eux, de nombreuses vies sont sauvées chaque année dans les eaux froides et imprévisibles de la mer du Nord. Leur engagement quotidien constitue un sujet fort de photoreportage humaniste.
Points clés à retenir
Quelques chiffres et faits marquants pour mesurer l’ampleur et l’importance de la mission des sauveteurs en mer.
Tous les sauveteurs de la SNSM sont bénévoles
Le canot Jean Bart de Dunkerque effectue environ 25 interventions par an
Les missions sont de plus en plus techniques et dangereuses
La station a besoin de 80 000 € par an pour fonctionner
En 2024, la SNSM a sauvé 27 000 personnes en France
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