Dans le quotidien des Cubains – Illustrations photographiques

Photographe de presse  à Lille, une immersion de trois semaine dans la ville de la Havane à Cuba m’a permis de réaliser un travail journalistique. J’ai pu documenter le quotidien des Cubains et partager des scènes de vie, loin du tourisme.
Je présente ici une  série de street photography (photographie de rue) réalisée en février 2020.

Une population résiliente

Les Cubains connaissent l’embargo imposé par les Etats-unis depuis 1961. Lors de ce dernier séjour une pénurie de carburant frappe fortement Cuba. A la Havane les moyens de transports sont perturbés, les bus et taxis ne peuvent plus rouler. Les station services sont prises d’assaut par de longues files de véhicules. Après cinq heures de queue, les automobilistes déclenchent des émeutes en arrivant aux pompes vides. Et pendant ce temps là, dans les campagnes, les paysans continuent leur travail en remplaçant les tracteurs immobilisés par des boeufs. « Monsieur Trump ne peut rien contre nous », disent-ils.

L’exemple de Mabel Cedeño Pérez

Mabel Cedeño Pérez a neuf ans quand la Colmenita (la petite ruche), une troupe théâtrale, arrive à l’Ecole Spéciale de Solidarité avec le Panama. Une représentation est organisée, des participants sont recrutés. Mabel Cedeño est engagée pour jouer le rôle de la reine des abeilles, La Cucarachita Martina. Dès lors, elle fait partie de la distribution de toutes les pièces mémorables de cette troupe d’enfants.
Dans ce groupe elle découvre la passion artistique et le désir de faire le bien par la pratique de l’art. C’est à l’âge de 12 ans qu’elle dirige une communauté artistique,  la Colmenita de Boyeros fondée par Tin Cremata. Cela lui permet  » d’établir des liens de fraternité et de collaboration entre les enfants de la communauté et le centre spécial Solidarité avec le Panama . Elle utilise le théâtre comme un mécanisme de participation et d’inclusion, contribuant au bien-être des autres« .
En 2006 elle obtient le diplôme de professeur d’art et d’éducation à l’institut José Varona. Puis Mabel étudie avec acharnement et obtient une maîtrise de psychologie. Son but est d’utiliser le théâtre comme un outil d’aide « psychosocial » en créant le projet communautaire Raices des Caguairan. Immense est sa satisfaction « d’accompagner enfants et adolescents dans leur cheminement afin de transformer leur vie et les aider à grandir« .
Durant la pandémie elle coordonne le groupe « Psicologic Help » via le réseau social WhatsApp. Elles aide les personnes de tout âge et plongées dans l’isolement social imposé par le covid-19. Elle utilise une thérapie basée sur l’art.

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Photographies