Série photographique – Manifestation droit des femmes

Le ciel est bleu sur la Grand-Place de Lille, l’atmosphère est vibrante. Ce samedi 8 mars 2025, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sous les banderoles du Collectif du 8 mars, prêtes à défiler pour l’égalité entre les sexes et la défense des droits des femmes. Une date symbolique qui, cette année encore, rappelle les avancées obtenues… et celles qui restent à conquérir.

Photographes de presse, j’ai documenté l’engagement des manifestants. À travers mon objectif je capturent l’émotion des visages, l’énergie des slogans et l’intensité de la lutte.

Les rues lilloises résonnent de slogans portés par des militantes, des étudiants, des travailleurs et des familles venues soutenir la cause. Chaque cliché pris lors de ce reportage photo témoigne d’une lutte qui se poursuit au fil des générations.

Les acteurs de cette mobilisation

Le Collectif du 8 mars, organisateur du défilé, regroupe plusieurs associations locales et nationales œuvrant pour les droits des femmes :

• Osez le Féminisme !, engagée dans la lutte contre les inégalités salariales
• Solidaires Femmes, spécialisée dans l’aide aux victimes de violences
• Femmes & Sciences, promouvant la place des femmes dans les filières scientifiques
• Des syndicats et organisations étudiantes

 « Chaque année, nous constatons une forte mobilisation à Lille, preuve que la lutte pour l’égalité est toujours d’actualité », explique Camille, membre du collectif.

Revendications et enjeux

Si l’égalité entre les sexes est inscrite dans la loi, la réalité est plus contrastée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

• En France, l’écart de salaire entre hommes et femmes atteint encore 15 % en moyenne (INSEE, 2024).
• Une femme sur trois a déjà subi des violences physiques ou sexuelles (ONU Femmes, 2024).
• Seuls 28 % des postes de direction sont occupés par des femmes dans les grandes entreprises françaises (Observatoire des inégalités, 2024).

« Nous voulons des actions concrètes, pas seulement des promesses politiques », martèle Nadia, 34 ans, venue manifester avec sa fille, un panneau à la main.

Revendications et expression artistique

Au-delà des slogans, ce défilé est aussi une célébration de la lutte féministe à travers l’art et la culture. Des performances théâtrales et musicales rythment la marche.

• Un collectif de danseuses propose une chorégraphie dénonçant les stéréotypes de genre.
• Une troupe de théâtre rejoue des scènes de discrimination au travail.
• Des musiciens entonnent des hymnes féministes, comme Respect d’Aretha Franklin.

Quel impact pour la suite ?

Chaque année, le 8 mars met en lumière les combats féministes, mais qu’en est-il du reste de l’année ?

Pour Clémence B., avocate spécialisée en droit du travail, la prise de conscience doit s’accompagner d’actions concrètes : « Il faut des mesures coercitives pour garantir l’égalité salariale et protéger les victimes de violences. Les manifestations aident à visibiliser le problème, mais seule la loi peut faire bouger les choses. »  

Le Collectif du 8 mars annonce déjà une série d’initiatives post-manifestation :

• Un forum sur l’égalité femmes-hommes à l’Université de Lille
• Des actions de sensibilisation dans les lycées
•  Une pétition nationale pour renforcer les sanctions contre les discrimination.